Mercredi 1er février, la Commission Environnement du SDEE s’est réunie, sous la présidence de Monsieur Alain ASTRUC, pour faire un point sur le coût de traitement de nos déchets et le contenu de nos poubelles
La matinée a débuté par une présentation des performances et des coûts de gestion de nos déchets. En Lozère, le budget annuel 2021 du SPGD (Service Public de Gestion des Déchets) incluant l’ensemble des opérations de prévention, collecte, tri, valorisation, traitement et élimination des déchets ménagers et assimilés s’élève à 11,6 millions d’euros. Ramenée au coût par habitant, cela représente 103 €/hab, contre 109 € en France et 131 € dans la Région Occitanie. Ces prestations sont assurées par les 11 structures intercommunales à compétence « Collecte », en lien étroit avec le SDEE qui assure la compétence « Traitement » sur l’ensemble du département.
L’analyse, menée par le bureau d’étude ADEKWA, souligne des coûts de gestion maîtrisés et situés dans la moyenne basse, grâce notamment à la présence du site de traitement et de stockage des déchets du Rédoundel, géré en régie par le SDEE, qui permet une maîtrise des coûts et leur relative stabilité à long terme. Le site a en effet vu son autorisation préfectorale d’exploitation renouvelée en juin dernier pour 30 ans.
Les Ordures Ménagères représentent le premier poste de dépenses dans la gestion des déchets, à hauteur de 43% (5,1 M d’€), suivi par la gestion des apports en déchèteries 22% (2,6 M d’€) et la gestion des recyclables 18% (2 M d’€). Avec la hausse des coûts de traitement, due notamment à la forte augmentation de la Taxe Générale sur les Activités Polluante (TGAP) payée sur les tonnages enfouis en décharge, différentes pistes ont été abordées, en concertation avec les collectivités gestionnaires à compétence Collecte, pour améliorer la gestion du service dans les années à venir sans faire exploser la facture. Parmi elles, l’adaptation des tournées de collecte, le développement de nouvelles filières de valorisation ou encore le renforcement du geste de tri et des actions de sensibilisation.
La matinée s’est ensuite poursuivie par la présentation des résultats de la campagne de caractérisation des Ordures Ménagères et de bennes de Tout-Venant de déchèteries menée par le SDEE, avec l’appui du bureau d’études VERDICITÉ, entre novembre 2021 et juillet 2022. La dernière analyse du contenu de nos poubelles remontait à 2010, il était donc nécessaire d’en refaire une pour mesurer l’efficacité des actions visant à réduire la quantité de déchets produits sur notre territoire, ainsi que les performances de tri.
Si la quantité de déchets ménagers a diminué entre 2010 et 2022 en passant de 290 kg/hab/an à 254 kg, près des 3/4 du contenu de notre poubelle noire pourrait encore être détourné et valorisé, dont 36% de déchets compostables ou issus du gaspillage alimentaire et 30% de déchets qui pourraient être orientés vers la collecte sélective. Des efforts restent donc à poursuivre sur le tri des recyclables pour respecter les objectifs régionaux et nationaux, car ils sont encore beaucoup trop présents dans la poubelle noire (environ 80 kg/an/hab), alors que les circuits et filières de recyclage sont opérationnels et bien moins coûteux que la filière de traitement des ordures ménagères. La réflexion sur le tri à la source des biodéchets en vue d’une valorisation organique doit également se poursuivre, même s’il apparaît clairement que la réduction du gaspillage alimentaire et la promotion du compostage individuel restent des pistes à privilégier sur un territoire majoritairement rural comme le nôtre. Dans un double intérêt de développement durable et de maîtrise des coûts. Le SDEE remercie les deux bureaux d’études ADEKWA et VERDICITÉ pour la qualité de leur travail, l’ADEME Occitanie et la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, partenaires techniques et financiers de ces deux opérations et plus généralement des actions relevant du SPGD, ainsi que l’ensemble des structures intercommunales qui se mobilisent au quotidien pour garantir la qualité de ce service de collecte et de traitement des déchets en Lozère, et réfléchir à ses futurs axes d’optimisation.